Les immatriculations de voitures électriques à la peine en Europe
Après trois ans de croissance exponentielle, la part de marché des véhicules électriques sur le continent s'est contractée de 0,4 % au premier semestre 2024 pour atteindre 12,5 %. Les marchés allemands, néerlandais et français enregistrent la plus forte baisse.
Contraction passagère ou tendance de fond ? Selon les chiffres publiés par l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), pour la première fois depuis leur développement, la part des voitures électriques a diminué en Europe au premier semestre 2024. Et ce, dans un marché qui a progressé de 4,5 %, soit un volume de 5,7 millions de véhicules.
Après trois ans de croissance effrénée, cette baisse marque un coup d'arrêt à l'envolée de ces motorisations. Si, sur cette période, les voitures électriques ont certes connu une tendance positive (+3 %), elles n'ont représenté que 12,5 % des immatriculations contre 12,9 % sur la même période en 2023. Rien qu'en juin, elles ont diminué de 1 % pour atteindre 156 408 unités, leur part de marché totale passant de 15,1 % à 14,4 %.
Malgré une croissance significative en Belgique (+50,4 %) et en Italie (+117,4 %), ces gains n'ont pas pu compenser les baisses à deux chiffres dans les autres marchés principaux : Allemagne (-18,1 %), Pays-Bas (-15 %) et France (-10,3 %). En conséquence, un total de 712 637 nouvelles voitures électriques ont été immatriculées au cours du premier semestre de l'année.